Wednesday, 20 February 2013

Jodpur, la ville bleue


Après avoir passé environ 6 heures dans le bus pour faire 280 km, nous arrivons à Jodhpur. Il était temps, le trajet n’était pas vraiment confortable, nos deux sièges étaient cassés, un trop relevé et l’autre bloqué en position allongée et ça n’a pas arrangé toutes les courbatures dues à la balade en chameau !
Après avoir âprement discuté avec le rickshaw qui voulait nous faire payer 20 roupies de trop (pas tout à fait 30 cts mais bon il faut discuter de toute façon !), nous sommes arrivées à l’hôtel. De nuit, au milieu de plein de petites ruelles sales et presque pas éclairées, nous ne nous sommes pas senties très rassurées mais en fait l’hôtel était très sympa avec une magnifique vue depuis le toit terrasse sur le fort de Jodhpur. Et puis le personnel était plus cool que dans les autres hôtels où on est toujours accueilli par un questionnaire en règle : nationalité, âge, adresse, d’où venez-vous, où allez-vous… Et bien rien n’est jamais informatisé, tous les enregistrements se font sur des énormes livres, on se demande vraiment où ils ont la place de caser autant de papier !!! Enfin cette fois on ne nous a rien demandé, peut-être qu’ils ne voulaient pas déclarer tous leurs clients.



Nous avons beaucoup aimé Jodhpur, le fort est très joli, avec une très belle vue sur la ville d’où on peut vraiment remarquer qu’elle apparaît bleue. Apparemment autrefois les brahmanes peignaient leurs maisons en bleu en l’honneur de Krishna, et maintenant les gens continuent à peindre les murs de cette couleur pour éloigner les moustiques.




Un soir le propriétaire de l’hôtel nous a proposé d’aller au mariage d’un de ses amis. En ce moment (Janvier-Février) c’est la saison des mariages en Inde et n’importe quel jour de la semaine on entend des tambours et des feux d’artifices un peu partout. Nous avons donc suivi une procession composée d’un groupe de gens qui jouaient du tambour et qui dansaient, du marié à cheval, d’une bande de gamins qui portaient des lampions fonctionnant sur la batterie d’une voiture qui suivait le cortège et de tous les invités qui portaient des tenues colorées plus brillantes les unes que les autres ! Ca a duré un petit moment parce que les rues de la vieille ville de Jodhpur sont très étroites et du coup c’était compliqué d’avancer avec la circulation et puis aussi parce que le cortège s’arrêtait tous les 50 mètres pour que les gens dansent et pour lancer des feux d’artifice. 



Nous aurions bien voulu les suivre jusqu’au bout mais la fête continuait quelque part dans le désert, et même si les gens avaient l’air très sympa, nous avons refusé leur invitation à dormir sur place. C’est dommage parce que du coup nous n’avons pas vu la mariée ! Le marié par contre n’avait pas l’air emballé, peut-être que ses parents ne lui avaient pas choisi la bonne fille… Mais c’était intéressant quand même, ça l’était beaucoup moins le lendemain soir quand un autre cortège, d’un autre mariage nous a réveillé dans la nuit en passant juste devant la fenêtre de notre chambre !



Nous avons décidé de partir de Jodhpur en taxi cette fois, que nous avons partagé avec deux étudiants australiens. Le problème du taxi c’est qu’on voit la route ! Dans le bus, au moins on n’y voyait rien du tout, pas en face du moins et ça faisait beaucoup moins peur que de voir une voiture arriver à contre sens droit sur notre taxi et se rabattre au dernier moment ! C’est même pas la peine de parler de l’autoroute, le taxi n’a jamais dépassé les 80 km/h vu que même si c’est interdit nous y avons quand même croisé des vaches, des gens à pieds, à vélo, des chèvres… Enfin malgré tout nous sommes arrivées saines et sauves à Udaipur quelques heures après notre départ.

1 comment:

  1. la nostalgie commence à m 'envahir...
    MERCI encore Claire pour ces moments partagés;ravie d'avoir découvert ce pays surprenant et contrasté!
    si vous avez besoin d'un guide pour un voyage Claire est parfaite .Elle gére toutes les situations avec beaucoup de calme et discernement;je dis CHAPEAU.

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